Abbatiale Saint-Gilles à Saint-Gilles-du-Gard
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Abbatiale romane Saint-Gilles ; commune de Saint-Gilles-du-Gard, Gard, 30, Languedoc-Roussillon, France
du XIIe siècle classée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en même temps que Sainte Trophime d’Arles. L’escalier en colimaçon a donné son nom à ce type d’ouvrage : on désigne par escalier à vis de saint-Gilles un escalier tournant sur lui-même. L’ancienne abbaye conserve ses bâtiments claustraux, à l’exception des parties classées. Ancien cellier, dit salle de Saint-Gilles une partie des vestiges subsistants du cloître. Seule subsiste la remarquable façade orientale dans sa partie basse, abritant les trois portes monumentales, laquelle nécessiterait cependant d’important travaux de restauration, comme cela a été fait à Arles … ). Le reste fut reconstruit, de manière beaucoup plus réduite, aux XVIIe et XVIIIe siècles, après les ravages des guerres de religion.
(extrait de :http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Gilles_%28Gard%29#Lieux_et_monuments)
Ce monastère est construit au VIIe siècle, initialement dédié à saint Pierre et saint Paul, puis au IXe siècle à saint Gilles, un ermite local. Ses reliques, conservées dans l’église abbatiale, en font un important lieu de pèlerinage sur la via Tolosane vers Saint Jacques de Compostelle. À la fin du XIe siècle, sous l’influence du pape Grégoire VII, le monastère de Saint-Gilles est rattaché à Cluny. Il connait, en ce temps-là, une période de grande prospérité. Cette protection et les reliques assurant de bons revenus à la communauté, un projet de construction d’une nouvelle église est alors lancé. Ce chantier se déroule essentiellement au XIIe siècle, époque à laquelle est sculptée la façade, tandis que les derniers travaux ne sont achevés que bien plus tard (le transept au XIVe siècle et le clocher au XVe siècle). L’église, dévastée en 1562 par les huguenots, souffre des guerres de religion. Elle subit une restauration et une finition sommaire au XVIIe siècle, puis une nouvelle restauration plus générale des monuments entre 1842 et 1868. Le tombeau de saint Gilles ne sera redécouvert qu’en 1865. Le pèlerinage, quant à lui, ne reprendra que plus tardivement, en 1965. Depuis 1998, la façade de l’abbatiale est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre d’étape sur les Chemins français de Saint-Jacques de Compostelle.
La façade
A l’instar d’autres édifices religieux romans, la façade de l’abbaye de Saint-Gilles peut être considérée comme un véritable « livre de pierre » à destination des fidèles, souvent illettrés à l’époque de son édification. Réalisée par les moines de l’abbaye entre 1120 et 1160 (40 ans de travaux à elle seule), la façade demeure un chef d’œuvre reconnu d’art roman provençal et ce malgré ses nombreuses détériorations. Elle offre un programme riche et varié :
* Registre inférieur : bestiaire, nombreuses scènes de l’Ancien testament.
* Registre médian : statues et personnages du Nouveau testament.
* Frise : scènes inspirées du Nouveau testament (lavement des pieds du Christ).
* Tympans : chacun d’entre eux retrace une étape majeure de la vie du Christ (adoration des mages, crucifixion, majesté).
Les éléments architecturaux de décoration sont quant à eux inspirés de l’art antique : chapiteaux corinthiens, soubassement cannelé, oves et centaures…
Notons que la complexité de cette façade réside essentiellement dans la multiplicité de ses inspirations (romane, antique, orientale).
L’ancien chœur
Les ruines de l’ancien chœur offrent une perspective saisissante de ce que fut l’abbatiale du XIIe au XVIe siècle : on peut notamment observer l’épaisseur des murs d’époque ainsi que la structure des trois nefs qui ont été brusquement « tronquées ». Cette impression de gigantisme s’accentue lorsque l’on sait que la longueur originale de l’abbaye était de 98 mètres, contre moins de 50 aujourd’hui. Dans l’abside, tout autour du déambulatoire semi-circulaire, l’on trouve cinq petites chapelles rayonnantes. Au centre du chœur se tient l’autel et la statue du pape Clément IV, natif de Saint-Gilles, ajoutée tardivement. Près de la Vis demeurent un pilier roman ainsi qu’un demi œil-de-bœuf, relativement bien conservés.
L’escalier à vis
La célèbre Vis de Saint-Gilles présente une œuvre architecturale unique pour son époque. Elle se présente sous la forme d’une structure hélicoïdale, ou « en colimaçon ». Ironie du sort : au XIIe siècle, cet escalier n’était en réalité qu’un simple escalier de service, probablement utilisé par les moines afin de se rendre dans les combles de l’église et atteindre le campanile.
(extrait de :http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_de_Saint-Gilles-du-Gard)
Pour une description plus détaillée du programme iconographique de la façade de Saint-Gilles : nimes.catholique.fr/fiche_patrimoine.php?ID=4
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